APPEL À CONTRIBUTIONS : Proposition de numéro spécial pour le Journal de l’ACPPU « Faire de l’équité une question de justice en matière d’emploi : Succès, faux pas et échecs »

2023-10-27

Au cours des dernières années, la réaction des directions d’université et de collège à l’évolution des priorités des gouvernements et aux changements démographiques de leurs populations étudiantes et bassins de candidates et de candidats aux postes d’enseignement a eu pour effet d’accroître la place occupée par les questions d’ÉDI dans le secteur canadien de l’éducation postsecondaire. Outre ce changement à l’échelle organisationnelle, le rapport de la Commission de vérité et réconciliation et l’attention portée au racisme systémique depuis le meurtre de George Floyd ont transformé la culture publique. En réponse à la nouvelle importance accordée à l’ÉDI par les conseils subventionnaires et la société civile, les directions d’université et de collègese sont mises à explorer les pratiques exemplaires de réduction de l’écart entre le discours et la réalité, y compris en créant de nombreux postes de haute direction (de vice-présidentes et vice-présidents associés ou d’échelons supérieurs) dédiés à l’avancement de l’équité à l’échelle organisationnelle. Mais quel succès ces efforts ont-ils obtenu? Et quel rôle les associations de personnel académique peuvent-elles jouer lorsqu’il s’agit de les appuyer ou de critiquer leur inadéquation? Comment les associations composent-elles avec les diverses formes d’opposition à l’ÉDI par des membres de la classe politique et du personnel enseignant?

Ce numéro spécial porte sur la façon dont les associations de personnel académique composent avec la nouvelle culture d’ÉDI, y compris sa myriade de défis.  La diversification de la main-d’œuvre académique est la mesure fondamentale du succès de l’ÉDI : sans diversification du personnel, l’inclusion et l’équité échouent; c’est pourquoi il est impératif que nous examinions notre place au sein d’une infrastructure et d’une transformation culturelle créées en grande partie par des directions et des organismes fédéraux, souvent sur les conseils d’une nouvelle classe de conseillers en gestion centrés dorénavant sur les questions d’équité, sans que le personnel académique y exerce de contrôle, quel qu’il soit. La question de la diversification du personnel enseignant soulève aussi des questions difficiles liées au fait de combattre des biais systémiques au sein d’une main-d’œuvre existante souvent chargée de l’embauche, et de créer par le fait même au sein de la main-d’œuvre académique des divisions à propos de la nécessité d’effectuer des transformations et de la valeur de l’ÉDI. Enfin, alors que le climat politique polarisé actuel a tendance à mettre en opposition la liberté académique et l’ÉDI, ce sont clairement les membres les plus vulnérables du personnel, dont les activités de recherche et d’enseignement véhiculent les idées les plus progressistes sur le plan politique, qui ont le plus besoin qu’on protège leur liberté académique. Vu ces défis et les tentatives effectuées récemment pour les surmonter, nous aimerions en apprendre davantage sur l’influence, le cas échéant, que pourraient exercer les syndicats sur l’infrastructure et les politiques d’ÉDI émergentes afin d’assurer l’alignement de celles-ci sur les priorités et principes de la justice en matière d’emploi, soit sous forme d’exemples d’études de cas ou de discussions éclairées plus théoriques.

 

Nous accueillons favorablement tout article traitant des grandes catégories suivantes : 

  • Négociation de dispositions sur l’embauche de personnel ayant droit à l’équité dans le but de diversifier le milieu de travail
  • Négociation de politiques relatives à l’équité afin d’assurer la création d’un milieu de travail pleinement inclusif 
  • Sensibilisation à l’équité et au fait qu’il s’agit d’une question de justice en matière d’emploi et non d’un exercice d’amélioration de l’image mené par la direction
  • Résolution des tensions perçues entre la liberté académique et l’ÉDI
  • Participation aux structures de gouvernance pour obtenir des résultats en matière d’équité
  • Investigation des liens entre la classe sociale, la précarité d’emploi et l’ÉDI
  • Résolution des divisions relatives à l’ÉDI et à la liberté académique au sein du personnel enseignant
  • Traduction des réalités intersectionnelles en politiques et pratiques d’ÉDI
  • Confrontation des biais systémiques au sein d’une profession à dominance masculine et blanche
  • Ghettoïsation de l’ÉDI au sein de programmes et de départements particuliers
  • Dépriorisation de l’ÉDI lors des négociations et de l’allocation des ressources
  • Différences sur le plan des activités d’ÉDI selon le contexte (différentes géographies, tailles et disciplines)
  • Avantages des programmes de formation à l’ÉDI, et problèmes connexes

 

Veuillez soumettre des résumés de 150 à 250 mots d’ici le 29 janvier 2024 au Journal de l’ACPPU. Le choix des résumés retenus sera effectué au plus tard le 1er février 2024 et accompagné d’une demande de soumission d’articles complets de 8 000 mots au plus tard le 1er juillet 2024, à des fins d’examen.

 

Les articles révisés devront être soumis au plus tard le 1er décembre 2024 à des fins de publication en janvier 2025.